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  • Vote sur les autoroutes, raisonnement spécieux!

    Le Matin de ce jour proclame toutes trompettes dehors que "les femmes ont coulé les autoroutes et le droit de bail", car un sondage "montre des écarts très importants entre les deux sexes sur les objets refusés"!

    Or, désolé, mais les chiffres cités dans l'article, issus de ce sondage, n'autorisent pas d'affirmer que ce sont les femmes qui ont, par exemple, coulé les autoroutes! En effet, ces chiffres montrent juste que 61% des femmes sondées ont dit non aux autoroutes, et 39% oui, alors que 56% des hommes sondés ont dit oui aux autoroutes, et 44% non. Cela permet de dire que les femmes aiment moins les autoroutes que les hommes. Basta.

    Mais cela ne permet pas de dire que les femmes ont fait pencher la balance, car pour cela il nous faudrait les chiffres absolus des femmes et des hommes ayant voté sur les autoroutes, avec le détail des oui et des non, par bureau de vote. Soit, parmi le non aux autoroutes, combien y a-t-il de femmes? Ce que nous n'avons pas!

    En réalité, cette différenciation par sexe est absurde, et ces fameux 17% d'écart mentionnés dans l'article sont spécieux. Car, encore une fois, j'insiste, il ne s'agit là que de pourcentages d'un sondage et non des chiffres réels.

    Et, quoiqu'il en soit, les femmes seules, quelle que soit la proportion d'entre elles qui dit oui et celle qui dit non, ne peuvent pas gagner ou perdre une votation, il leur faut l'ajout des voix masculines, et vice-versa!

    Les sondages c'est sympa, mais évitons d'en abuser, par exemple en y recourant en l'absence structurelle de chiffres absolus! D'autant plus que sondage et science exacte, ça fait deux!

    Donc, en conclusion, puisque nous ne sommes pas idéologues, que nous aimons tout le monde et que nous ne sommes pas androphobes, nous dirons que les femmes et les hommes se sont alliés pour faire trébucher l'élargissement des autoroutes! C'est socialement bien plus positif! Et c'est la réalité!

     

    Jacques Davier (Novembre 2024)

     

  • Razzia sur la schnouffe!

    "Touche pas au grisbi, salope!", telle est l'apostrophe que Francis Blanche lance à une jeune fille qui s'empare de quelques billets de banque, dans Les Tontons Flingueurs (1963)! Et d'où vient ce fric? Des nombreuses "affaires" du Mexicain, soit un bowling, une maison close, une distillerie et une salle de jeu clandestines, gérées par ses divers "employés", comme les frères Volfoni, Henri ou Mme Mado! Le film Razzia sur la chnouf (1955), qui se passe également dans le "milieu", signale que parmi ces "affaires" peut aussi figurer le trafic de drogue!

    Or, en 2024, l'analyse des eaux usées démontre que Genève figure dans le top dix des villes européennes consommatrices de drogue, et est la deuxième en Suisse après Zürich! Qu'est-ce que cela signifie? D'abord qu'il y a également dans nos parages des réseaux de trafiquants, sans doute moins drôles que les malfrats qu'on peut voir dans ces deux films, mais qu'il y a surtout des consommateurs! Bref, chez nous aussi c'est razzia sur la schnouffe!

    Et c'est bien cela qui est inquiétant, car la drogue semble hélas avoir totalement pris possession de notre petit canton! Et dans une proportion assez importante, les eaux usées le prouvent. Certes, il ne faut pas ignorer l'alcool, drogue légale, et le cannabis, mais ces deux stupéfiants sont présents depuis des lustres et relativement bien gérés.

    Ce qui n'est pas le cas de l'héroïne ni de la cocaïne, dont on ne sait pas vraiment qui sont les consommateurs, même si la seconde est traditionnellement bien répandue dans certains milieux professionnels réputés stressants, comme la finance, la communication, la restauration, les arts et spectacles, mais pas seulement! De plus, les consommateurs réguliers tendent à être plutôt jeunes, dans la trentaine ou la quarantaine, voire moins.

    Que faire? Le problème est significatif de notre société décadente, et seule une amélioration de nos liens sociaux, ainsi qu'une guérison de cette société malade pourrait en venir à bout. Ceci, on s'en rend bien compte, n'est pas une mince affaire, mais il y a urgence, car c'est notre jeunesse qui est menacée.

    Essayons, dans l'immédiat, de ne pas rester les bras croisés face à l'ampleur de la tâche. Par exemple, la lutte contre la drogue devrait être la priorité numéro un de nos politiques! Même si certains élus, comme on l'a vu dans un cas récent à l'Assemblée nationale française, ne sont pas exemplaires à ce sujet.

    Puisse l'avenir reléguer la schnouffe aux excellents films de notre patrimoine cinématographique! J'en ai mentionné un ci-dessus, mais il y en a pléthore, comme Easy Rider, French Connection ou encore Scarface! Une vraie razzia!

     

    Jacques Davier (Novembre 2024)

  • L'inique impôt sur les véhicules!

    Lors de la votation du 3 mars 2024, un choix clair était proposé aux Genevois. Soit d'opter pour l'IN 178, sociale, favorable aux "pauvres", qui proposait de diminuer de moitié l'impôt sur tous les véhicules du canton, soit d'opter pour le Contreprojet gouvernemental, climatiste, favorable aux "riches", "écoresponsable" dans le pire sens du terme, idéologique, qui promettait une augmentation généralisée de l'impôt pour tous les véhicules, sauf ceux électriques!

    Et patatras! Au lieu de voter pour leur porte-monnaie, le Genevois ont voté pour la bienpensance, pour l'idéologie, pour leur surmoi climatiste, décidément indécrottable! Au lieu de préférer une Loi saine, sensée, favorable au peuple, visant à rétablir un peu de justice pour les automobilistes, ils ont préféré une Loi malsaine, injuste, verdogauchiste, parangon d'écologie punitive, qui pue la haine des bagnoles à essence et du populo! On peut rajouter la longeole et les cardons!

    A ce point, et eu égard à certaines réactions de politiciens de droite, tentés de faire le gros dos et de minimiser leurs responsabilités face à l'ire populaire actuelle, il convient de préciser que l'IN 178 a été soutenue le 3 mars par l'UDC et le MCG, et qu'elle a été combattue par le PLR, Le Centre et LJS, alors que le Contreprojet a été soutenu par le PLR, Le Centre et LJS, et combattu par l'UDC et le MCG. Histoire de bien mettre les pendules à l'heure!

    Parallèlement, il convient également de préciser que la colère d'automobilistes face à l'augmentation de l'impôt sur leur véhicule n'a absolument pas lieu d'être, car toutes les informations nécessaires, notamment l'échelle de progression de l'impôt, figurent dans la Loi et ont été données dans la Brochure de votation (p. 78). De plus, dans cette même brochure, le Comité d'initiative donne quelques exemples comparatifs d'impôts entre l'IN 178 et le Contreprojet (p. 69) : Fiat Panda, 313,75 fr. avec le Contreprojet et 110,25 fr. avec l'IN 178, VW Polo : 219 fr. et 113 fr., Skoda Fabia 301,25 fr. et 113 fr., BMW 5er : 475,50 fr. et 297,25 fr. Tout cela est limpide et suffisant pour se faire une idée, donc il fallait réfléchir, et surtout lire le matériel de vote, voire faire le calcul soi-même en mars au lieu de venir pleurer en novembre!

    Enfin, ce Contreprojet a été préparé par le Conseil d'Etat puis finalisé par une Commission du Grand Conseil. C'est dire qu'il a bénéficié de l'appui, a minima, de l'administration verdogauchiste du Département de la Mobilité, dirigé, à l'époque, par M. Dal Busco, coterie mise en place par les Verts Cramer et Kunzler et inamovible depuis, M. Maudet en ayant largement hérité. Donc, dans les cercles gouvernementaux, tout le monde à part l'UDC s'est fichu comme d'une guigne de l'IN 178 et a tiré à la même corde antibagnoles! Venir dire aujourd'hui qu'on n'était pas au courant est fort de café!

    Mais prenons un peu le large : que fait la droite? On élit des gens (normalement) de droite, comme les Dal Busco, naguère, les Maudet, les Hiltpold, les Fontanet, les Bachman, dernièrement, sans parler du Grand Conseil, et on se coltine des politiques de gauche, toujours de gauche! Quelque chose ne joue pas! Il y a des élus qui soit trahissent, soit mentent, soit n'ont pas de couilles! Ou tout cela à la fois! Les électeurs apprécieront...

    En conclusion, la morale de cette histoire c'est que, lorsque les Genevois se soucient du climat et veulent être "écoresponsables", ils doivent assumer les conséquences de ce choix, et payer! C'est aussi qu'on est passé d'une loi qui favorise les pauvres et pénalise les riches à une loi qui pénalise les pauvres et favorise les riches. Donc, une loi inique!

     

    Jacques Davier (Novembre 2024)