A toi, ma belle langage !
Je t'en prie, dis-moi si je peux encore aimer la langage, si par elle je serai sauvé...
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Je t'en prie, dis-moi si je peux encore aimer la langage, si par elle je serai sauvé...
Parle-t-on français au sein de l’administration fédérale? Une offre des Services du Parlement permet d’en douter. En effet, il est demandé au futur collaborateur d'avoir de l'expérience "dans la formation d'apprenants " (je souligne)! Les chaussettes m'en tombent! On ne pouvait forger, dans les officines bernoises bien-pensantes qui se piquent de correction politique et autres épicéneries, néologisme plus comateux! Le noble substantif est ici vilipendé au profit d'un plat participe présent péniblement pétri par un quelconque linguiste de carnaval... Serait-ce parce qu'apprenti aurait, pour certaines cervelles aux insaisissables méandres, une quelconque charge négative? Si oui, on se demande bien pourquoi! Ô vous, diffuseurs d'offres d'emploi ou d'embauche, pas seulement fédérales d'ailleurs, ne pouvez-vous donc pas parler français, plutôt que baragouiner ce charabia approximatif, fait de vacillants vocables vains et vides, qui est à la mode?
Qu'on se le dise! Nous disposons dans notre vocabulaire d’excellents mots français qui ont fait leurs preuves, tels qu’apprenti, évidemment, mais aussi étudiant, élève, novice, débutant, néophyte, en herbe, stagiaire ou tout simplement collègue en formation. Et il y a encore d'autres synonymes, les dictionnaires en regorgent! Il se peut que certaines personnes éprouvent une joie (non) dissimulée à manier un français revu et corrigé par la bonne pensée, les "point e point s" et l'inclusion, mais, pour ma part, j'ai des goûts plus simples, je me contente du français tout court! Alors, de grâce, qu'on reste classique et qu'on nous épargne ces inutiles nouveautés et improbables trouvailles!