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Instruction publique

  • Suivez votre jugeote!

    La jugeote est un concept que notre époque en perdition et à l'écroulement intellectuel avancé ne comprend plus. Il s'agit simplement du bon sens, de ce que vous percevez de votre environnement, des phénomènes, bref de la vie, en exerçant votre esprit critique! A l'école primaire, notre maîtresse nous demandait toujours d'avoir de la jugeote!

    C'est la jugeote, par exemple, qui permet de comprendre que le climatisme anxiogène actuel n'est pas scientifique, mais idéologique.

    Or, de nos jours, ce n'est plus la jugeote qui est mise en avant, mais le recours à l'expert, au spécialiste, comme si nous n'avions plus confiance en notre propre jugement! Triste époque, mais ne nous leurrons pas, cette évolution suit de près celle de l'ultralibéralisme! En effet, recourir, en toutes choses, à des experts, voire les imposer, rapporte son lot de thunes!

    Amateur de musique, j'écoute souvent des CD à la maison, c'est mon petit plaisir, avec la lecture. Je vais moins au concert, car la qualité du pop-rock actuel est affligeante, comparée à celle du passé! Sauf exception, bien entendu! Et pour en trouver dans les parages...

    Un de mes dadas est le rock west coast californien, qui va, pour faire simple, du Grateful Dead aux Eagles, en passant par Crosby Stills Nash and Young! Et dans ce contexte, une sorte d'incongruité vit le jour au milieu des années septante, The Souther Hillman Furay Band. C'était une formation mise sur pied par le producteur de disques David Geffen (1), qui réunissait un compère des Eagles, John-David Souther, un ex Byrds, Flying Burrito Brothers et Manassas, Chris Hillman, et un ex Buffalo Springfield et Poco, Richie Furay! 

    Ce groupe faisait une excellente impression sur le papier, réunissant trois stars du genre, mais eut de la peine à convaincre sur disque (il ne se produisit guère sur scène, hormis une petite tournée US en été 1974). Et, pour ajouter l'opprobre à la honte, les critiques musicales furent en général assez tièdes, sinon carrément assassines (Christgau)! Encore maintenant, le SHF Band trimbale une réputation désastreuse! D'ailleurs, sa carrière fut de courte durée, se résumant à deux disques, en 1974 et 1975, après lesquels le groupe se sépara.

    Toute cette négativité entourant SHF aurait dû m'en éloigner, et faillit le faire, mais je tins bon, et pus dénicher les deux précieuses galettes, parce que rares et difficiles à trouver, on l'imagine, The Souther Hillman Furay Band et Trouble in Paradise (titre probablement allégorique du groupe, voire du rock de l'époque). Et, ma foi, je trouvai ces opus bons, voire très bons! Encore aujourd'hui, je viens de les jouer coup sur coup, et mon jugement n'a pas changé!

    Loin de paresseusement me reposer sur les "spécialistes", j'ai fait preuve de jugeote, j'ai exercé mon esprit critique, tout en faisant confiance à mes goûts, et cela m'a été profitable, car, sinon, quelque chose aurait manqué à ma culture musicale! Un grand merci à Mme Honsperger, qui nous à si bien exercés à la jugeote!

    Comme quoi, il faut écouter son coeur et son esprit, et faire fi des opinions des autres, surtout s'ils se prétendent experts ou spécialistes! Suivez votre jugeote, ne l'oubliez jamais!

     

    Jacques Davier (Juillet 2025)

     

    1. David Geffen croyait tellement à son groupe, qu'il voyait comme un nouveau CSNY, qu'il alla jusqu'à créer pour lui un logo, sous la forme d'un badge rouge à bord vert portant l'inscription "The SFH Band"! On le voit sur les pochettes des deux disques.

  • L'écriture juste!

    Tout d'abord, une gorgée de café! Car c'est du lourd! Voyez plutôt. Une étude nationale suisse, menée par les cantons sous l’égide de la Conférence des directrices et directeurs de l’instruction publique, montre que la majorité des élèves romands ne maîtrise pas l'orthographe à la fin de la scolarité obligatoire.

    En effet, seuls 41% des élèves romands sont bons en la matière! Et les différences sont relativement importantes selon les cantons : 50% des objectifs atteints dans le Jura, mais 40% pour Genève et Vaud, 42% à Fribourg, 44% en Valais et 36% pour Neuchâtel, dernier de la classe!

    Que penser de cet échec? Et bien, tout d'abord que cela n'aide pas nos jeunes, car savoir écrire c'est posséder une clé d'entrée dans le monde professionnel. C'est aussi avoir accès à la satisfaction, au plaisir de maîtriser un art difficile, ce qui est excellent pour le moral!

    Ensuite, que cela ne s'est pas produit par hasard. L'orthographe, comme la grammaire et l'écriture françaises en général, est vue dans certains cercles, minoritaires dans la population mais qui tiennent le haut du pavé dans les administrations en charge de l'instruction publique, comme une scorie patriarcale, donc forcément détestable et, du coup, à bannir des écoles!

    Par pure idéologie, l'enseignement du français n'est plus une priorité dans nos cantons romands. Pour ne pas soi-disant pénaliser, voire stigmatiser les élèves, on a négligé l'orthographe, considérée comme un "marqueur social"! Même s'il y a des enseignants "résistants" qui font tout de même le job!

    Enfin, il ne faut pas négliger la parfois grande proportion d'élèves allophones dans les classes, qui est sans doute une des raisons de la pédale douce mise sur l'orthographe. On peut d'ailleurs se demander si ces jeunes, qui ne parlent souvent pas du tout français avant d'arriver en Suisse, ne seraient pas mieux dans des classes spécialisées, où ils pourraient progresser à leur rythme. Classes qui existaient naguère, mais qui ont été supprimées car non inclusives. Encore l'idéologie!

    Tout cela est bien attristant et désolant, surtout, je le répète, pour les élèves eux-mêmes, auxquels on ne rend pas service! J'espère que les résultats de cette étude serviront d'électrochoc pour une Instruction publique bien trop idéologisée, qui a manifestement besoin de se recentrer sur son coeur de métier!

     

    Jacques Davier (Mai 2025)