Que se passe-t-il pour un blogueur confiné à Genève en pleine crise du coronavirus?

Le confiné lit la presse. Et les blogs. De plus en plus de personnes crient au déconfinement, et notamment à un déconfinement qui ne discriminerait pas les "anciens". Sans doute. Sauf que ce virus n'est pas qu'une méchante grippe. C'est quelque chose de bien plus grave, comme le disent des chercheurs zurichois, dont l'étude est relayée par la Tribune en ligne (21 avril 2020) : "Des chercheurs zurichois ont analysé les tissus de personnes décédées du nouveau coronavirus. Ils estiment qu'il s'agit d'une inflammation vasculaire systémique et non d'une pneumonie." Des chercheurs zurichois, et d'autres.

C'est donc assez méchant. Dès lors, déconfiner actuellement, surtout pour les personnes âgées, ou affaiblies, simplement parce que l'économie l'exige, me semble ne pas être sage du tout, voire même être dangereux. Sans parler des écoles. Réfléchissons-y à deux fois! Économie vivante, personne décédées, ou le contraire? De chaque crise, on se remet, surtout si on pense aux milliers de milliards qui traînent dans les poches de par le monde... D’une infection au corona, on ne se remet pas toujours ! Et c'est bien cette économie ultralibérale et mondialisée qui est la cause de l'aggravation de la pandémie, n’est-ce pas ? Oui? Oui!

Passons à autre chose. La plage des Eaux-Vives risque de ne pas ouvrir cet été ? On s’en fiche, il y a des personnes qui meurent actuellement d’un pervers virus…

De quoi d'autre nous fichons-nous, au fait? Ah oui, du climat, qui passera par pertes et profit lorsqu'il s'agira de revivre, revivre et vivre enfin! Après cette crise, le climat des années 2100, on s'en fichera dans les grandes largeurs, et, mieux, on s'en tamponnera le coquillard! Être pourvus en pièces sonnantes et trébuchantes, en habits copurchics, en logements qui ne soient pas des glaçons minergie, en automobiles classieuses et non en trabants, en électricité et en eau, voilà notre priorité, et les génération futures, elles aussi, on s'en fichera! Depuis que le monde est monde, chaque génération s'est débrouillée toute seule, ce qui est en soi un sacré job. Il n'y pas de raison que cela cesse!

De même, on se fiche de tous ceux qui prônent la décroissance et l'austérité, car on veut retrouver la croissance, ou en tout cas ne pas perdre la prospérité! Les chaussons en laine et les sabots en bois, ce sera pour une prochaine fois! Oiseaux de malheur, circulez, y'a rien à voir, et allez, ouste!

Raté, mon vieux! Le Conseil fédéral vient de décréter de nouvelles mesures pour économiser... l'énergie! Il s'agit de s'aligner une fois de plus sur Bruxelles. Il paraît qu'il y a eu une procédure de consultation. Mais moi, je n'ai pas été consulté! Seuls les lobbies, apparemment, l'ont été... Logique, on ne va pas consulter des gens qui risquent de vous envoyer sur les roses, tout de même! Non seulement on brade notre honneur, en devenant un vulgaire dominion de l'Europe, mais aussi on brade notre démocratie...

Bref, après cette parenthèse bienvenue, au cours de laquelle nous avons entrevu la "possibilité d'une île" (Michel Houellebecq), nous revenons peu à peu, hélas, à notre pénible et délétère monde d'avant. Même si je comprends les problèmes financiers de nombreux indépendants, notamment, qui souhaitent y revenir, ou à tout le moins sortir du confinement.

Et pour terminer en musique, qui est une chose bien plus fine et intelligente que la pathétique politique, voici, en guise d'au-revoir, un album entier de Genesis, le meilleur selon moi, Duke (1980), et le deuxième qui soit dû au trio de Tony Banks, Phil Collins et Mike Rutherford! Je vous souhaite beaucoup de plaisir à l'écouter. D'une traite, ce serait mieux!

Suite au prochain épisode.