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Corona Blog (VIII)

Que se passe-t-il pour un blogueur confiné à Genève en pleine crise du coronavirus?

Il continue ses lectures, le déconfinement n'étant que partiel, voire très partiel. Et, parmi celles-ci, il y a Villa Vortex, de Maurice G. Dantec (Gallimard, 2003), où on passe de meurtres particulièrement sordides à la guerre de Yougoslavie et au siège de Sarajevo, en s'attardant en route sur la Kabbale et la Gnose. Entre autres! Je m'arrêterai là, laissant à chacun découvrir cette œuvre majeure de la littérature française. Je me contenterai de citer ce bref passage, qui réjouit ma pomme d'anti-européen et d'anti-mondialiste!

"Mais Suvrini disait que depuis l'année précédente il n'était pas rare de serrer de petits caïds avec un Astra 80, un 9 mm espagnol très fiable qui se vendait aux alentours de deux mille cinq cents francs au noir et qui commençait à faire fureur dans les banlieues chaudes. Suvrini n'était pas optimiste. Comme beaucoup de flics il avait voté contre Maastricht. Il disait que dans les années à venir un espace commercial sans frontières allait être créé, sans aucune contrepartie policière, et que les mafias allaient se régaler. Là-dessus, c'était clair, aucun poulet un tant soit peu conscient ne pouvait s'empêcher de sourire aux mots d'espace de Schengen, et autres Europol" (p. 318).

Toute ma vie, j'ai voté contre l'Europe et les libéralisations. Ce que dit Dantec est très juste, et me conforte dans mes choix! Mais la Suisse, hélas, a suivi la voie de l'ouverture des frontières, ce qui nous a fatalement amenés au bourbier actuel...

Au cours des années 2000, Dantec a été attaqué dans les médias par tout ce que la gauche intellobobomondialisée comptait de mous du bulbe et d'idéologues. Je me suis donc dit, voilà un auteur à lire, et sans tarder! Et je l'ai lu. J'ai commencé, avant ses romans, par cet essai qui définit ce qu'est le suicide de l'Europe, auquel on assiste depuis 1990, voire bien avant, Le Théâtre des Opération. Journal métaphysique et polémique 1999 (Gallimard, 2000). J'y ai lu : "L'espoir ne peut surgir que des ruines" (p. 138). Nous y sommes!

Que penser de la politique, genevoise notamment, après ça? Rien, strictement rien! Sinon que c'est toujours la pagaille! Et que le coronavirus est apprêté à toutes les sauces, chaque parti tirant la couverture à soi. Et que rien ne changera, puisque nous sommes au bord de l'écroulement, comme l'a justement dit Dantec! Je rigole, quand je vois certaines propositions de nos gauchoverdobobos, comme fermer les rues à la circulation automobile pour les livrer aux vélos! Cela est en effet risible, lorsqu'on sait que même pas un quart des Genevois n'a la forme physique suffisante pour rouler tous les jours à vélo!

Mais laissons cela, la barbe, et retournons à ce qui fait la saveur de la vie, à savoir la musique. Savez-vous que les moineaux se mettent ensemble pour chanter, en se répondant les uns aux autres? Désormais, je suivrai les écolos qui aiment les moineaux, donc qui n'abattent pas d'arbres! J'ai peine à choisir, aujourd'hui, je passe en revue ma discothèque, rien ne m'inspire. Ah, oui, attendez, peut-être que... Oui, c'est ça! Je choisirai des morceaux de Cream, un groupe de rock anglais né sur les cendres d'autres groupes, en 1966, et composé de Ginger Baker (batterie), Jack Bruce (basse) et Eric Clapton (guitare).

On commencera par ce morceau proto-punk, Rolling And Thumbling (1966), guitare, harmonica, voix, batterie, et rien d'autre, pur génie, puis on passera à quelques extraits de Disraeli Gears (1967), soit Sunshine Of Your Love, World Of Pain, Dance The Night Away et We're Going Wrong, que j'adresse à tous les climatistes, pour continuer avec Wheels Of Fire (1968), et ses White Room, Those Were The Days et Deserted Cities Of The Heart. On finira avec deux extraits de Goodbye (1969), Badge, sur lequel joue un George Harrison déguisé en L'Angelo Mysterioso, et What A Bringdown!

Voilà, bonne écoute!

Suite au prochain épisode.

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