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Les macarons de Macron régalent Genève

Aujourd'hui, entrée en force de la "loi macarons" discriminant la circulation automobile dans le canton de Genève. Je relève tout d'abord qu'il s'agit d'une loi française, adoptée presque telle quelle par nos autorités. Je rappellerai donc à ces dernières que nous sommes en Suisse, ne leur déplaise, et qu'ici, c'est la juridiction suisse qui s'applique! Donc, en matière de circulation routière, la loi fédérale. Loi qui ne connaît pas de macarons, que je sache!

De plus, et là les chaussettes m'en tombent, j'apprends que les macarons français sont valables à Genève!! Or cela est illégal, et, dans l'état actuel des choses, il faut que les Français circulant à Genève achètent un macaron suisse, pour être conformes! Le grand Genève est une fumisterie qui n'a aucune existence juridique, donc aucune légalité, faut-il le répéter.

En résumé, double illégalité! Merci au TCS d'avoir fait recours, ce qui prouve qu'il y a, heureusement, encore des gens sensés dans cette triste Genève!

NB. J'avais prévu de publier des poèmes, mais je les publierai plus tard, car il y a urgence... climatique! Je sais, ce n'est pas stricto sensu le climat, mais la pollution, bon, passons! Je développe donc ici un de mes commentaires précédents.

En effet, je constate qu'ils n'ont pas attendu longtemps, les écologistes anti-voitures genevois, pour mettre en œuvre leur système de macarons de circulation. Le 23 janvier! Comme si ça craignait en hiver, alors que la bise a soufflé avec force ces derniers jours! Nous entrons donc lentement, mais sûrement, dans le totalitarisme vert. Et ça va aller en s'accroissant, le catalogue d'interdictions à venir étant long comme le bras...

Par ailleurs, la Tribune titre "les voitures les plus sales seront interdites en ville...". En plus d'être insultant, cela est faux, car il ne s'agit pas de saleté ou de propreté, mais de taux d'émission de particules, qui sont, en elles-mêmes, ni "sales", ni "propres". Mais le choix des mots n'est jamais innocent, et le but, en l'occurrence, est de stigmatiser, de rabaisser, de culpabiliser les propriétaires des voitures interdites de circulation. Un peu plus de respect n'aurait pas dérangé, ce me semble. Si on avait parlé de "voitures les plus polluantes", cela aurait amplement suffi!

En outre, qui a pensé, dans cette déplorable affaire, à la pollution émise par la construction des moteurs électriques, notamment les batteries, et par celle émise par la production de l'électricité par des centrales thermiques ou atomiques? Ah, oui, mais c'est que cette pollution pollue en Suisse et à l'étranger, donc pas ici, à Genève, alors on s'en fiche, puisqu'il s'agit d'une pollution exportée!

De plus, c'est interdit de polluer à Genève ville et à Carouge, mais pas à Vernier ou à Chêne-Bougeries, ou au Petit-Saconnex, ou à Dardagny, ou à Jussy, ou au Grand-Saconnex, à deux pas de l'autoroute? Où est la logique? Cela n'a aucun sens, et, surtout, il s'agit d'une inégalité de traitement caractérisée. J'espère que la Confédération saura faire bon ordre, et rendra justice aux citoyens genevois, en réservant à cette loi inique le sort qui doit être le sien, soit la poubelle!

Autre remarque. Une voiture autorisée à circuler, et qui circule tous les jours, en faisant des centaines de kilomètres par an, pollue évidemment plus qu'une voiture non autorisée à circuler, mais qui reste la plupart du temps au garage lorsqu'elle pourrait circuler. Parce que son propriétaire est respectueux de l'environnement et utilise essentiellement les transports publics. On n'a bien sûr pas tenu compte de ce facteur. Cela me suggère qu'on pourrait introduire un autre paramètre, à savoir le kilométrage des véhicules. Ceux qui circulent peu auront droit à un macaron, les autres, non!

Et puis, j'aimerais savoir quelle a été l'influence éventuelle du lobby des importateurs de voitures dans cette affaire. Car, il ne faut pas se le cacher, tout cela ne peut que favoriser l'achat de voitures neuves, donc macaron-compatibles!

Enfin, je ne suis pas contre la circulation différenciée dans son principe, mais j'affirme haut et fort que la seule manière démocratique de l'appliquer, c'est en sélectionnant par les numéros de plaques; de la sorte, tout le monde sera touché, riches et pauvres! Tandis que la manière de faire actuelle favorise bien sûr les gens aisés, qui ont les moyens de s'acheter un nouveau véhicule, et pénalise les gens qui ont peu de moyens, et ne peuvent de la sorte pas s'offrir une nouvelle voiture. Et tous ces possibles, sinon probables, achats de nouveaux véhicules vont booster la construction automobile, donc polluer... mais pas à Genève, bien sûr!

Alors, j'espère que cette loi discriminatoire fera comme les marionnettes, trois petits tours et puis s'en vont!

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