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Le blog de Jacques Davier - Page 20

  • Méli-mélo trumpien!

    A propos du film Une Ode américaine (Hillbilly Elegy), tiré du livre écrit par le (presque) futur vice président de Donald Trump, la Tribune de Genève écrit : "[...] le livre devient un film Netflix médiocre avec Glenn Close en Mamaw vulgaire". Evidemment, un film de droite, ou qui dépeint sans préjugés gauchistes des milieux de droite conservateurs, ne peut qu'être "médiocre", n'est-ce pas, cher journaliste de gauche? De plus, si vous trouvez que Glenn Close campe une "Mamaw vulgaire", c'est qu'elle fait excellemment le job! La preuve, vous vous y êtes laissé prendre! A bon entendeur...

    Et Trump, dans tout ça? Et bien, pour les verdogauchistes bienpensants helvètes, ce film ne serait pas si insupportable s'il n'avait pas été tiré de l'ouvrage autobiographique d'un certain J.D. Vance, sénateur républicain au Congrès, récemment désigné comme colistier de Donald Trump en tant que candidat à la vice-présidence des Etats-Unis, lors de la récente convention républicaine de Milwaukee, deux jours après la tentative d'assassinat de Donald Trump!

    Voyez plutôt! Non seulement Vance a osé prendre fait et cause pour les Blancs paupérisés, issus de l'Amérique rurale et désindustrialisée, victimes oubliées de la mondialisation et farouches partisans de Trump, ignorant totalement les "racisés", mais encore il est un ennemi juré de l’immigrationnisme et de l'aide à l'Ukraine démocrates!

    Appelant l'Amérique à choisir une "nouvelle voie", ce grand partisan du milliardaire veut remettre les travailleurs au centre des préoccupations du gouvernement. Aussi bien Wall-Street que la main d’œuvre étrangère, c'est fini, assène-t-il. On se battra pour la classe laborieuse américaine, pour ses emplois, ses salaires et sa fierté. Enfin, Vance applaudit des deux mains à la "vision" de Trump, conceptualisée dans le Make America Great Again, cette nouvelle version du rêve américain! Qui dit mieux?

    On le voit, pour le folliculaire gauchiste de base occidental, tout cela est absolument odieux! Défendre la classe moyenne pauvre et blanche de l'Ohio, ancien fief industriel devenu désert, c'est carrément une insulte à toutes les couleurs! Comment, aux USA seuls les "racisés" sont pauvres, martèle la doxa! Qui, évidemment, se trompe et trompe son (petit) monde!

    Tout ce film pue, pour ces gens, car il dit la Vérité, et il la dit avec classe et style! Glenn Close a reçu en 2021 deux récompenses pour la meilleure actrice dans un second rôle, aux Golden Globes et aux Oscars! Quelle reconnaissance! Médiocre, le film? Certainement pas! A voir? Certainement! Mais pas en salle ni en DVD ni à la téloche, puisque c'est un Netflix! Fâcheux, car nous n'aimons pas cette plateforme, vraiment pas! Cependant, s'il faut payer vingt balles à Netflix pour le voir, on les payera! A contrecœur!

     

    Jacques Davier (Juillet 2024)

  • Les Professeurs Nimbus de la météo!

    Or donc, à cause d'une annonce d'orages extrêmement violents de la part de Météosuisse, les autorités genevoises ont interdit la tenue de la Fanzone de Plainpalais lors des matchs Suisse Italie et Allemagne Danemark! Ainsi que toute autre manifestation!

    Quelle déception dans les rangs des supporters! D'autant plus que tout ce binz n'était absolument pas justifié! Et non, il est huit heures du soir, et on attend toujours les "cisaillements des vents", les orages "à la queue leu leu", le "talweg" et autres grêlons de six centimètres qui devaient nous pourrir la soirée!

    Navrant excès de confiance des Nimbus de la Météo pour  leur nouveau joujou, à savoir le modèle informatique Icon, duquel tout est parti! Apparemment paramétré pour annoncer le pire, il s'est complètement planté! A revoir d'urgence!

    Et si ce n'était que ça! Mais non, les services du DIN ont cru bon de se baser sur ces prévisions et autres alarmes déficientes pour interdire, une fois de plus, toute manifestation à Genève, entre deux heures et minuit! Fait du prince qui prouve que la tyrannie covidienne, ou le réflexe autoritaire, est bel et bien passée par là, et qu'elle entre gentiment dans les mœurs de nos chères autorités!

    Alors, deux conseils. Aux Professeurs Nimbus, vérifiez le fonctionnement de vos modèles météo avant de lancer des alarmes à tout va! Et aux autorités, cessez de vouloir régenter la vie des citoyens, en pratiquant un principe de précaution complètement délirant! Des mouvements de foule mortels étaient même craints! Diantre! Que feraient-elles à Paléo, ces autorités? Les festivaliers et les organisateurs ont de quoi se faire du souci!

    Ce fameux orage est bel et bien arrivé, vers neuf heures quinze, et a duré une bonne demi-heure. Avec une pluie assez violente, il est vrai, et de nombreux éclairs, mais rien de surprenant ni d'inédit! J'ai vécu bien pire que ça, notamment au Tessin!

    Bref, la Fanzone aurait pu et rester ouverte, mauvais point pour les autorités! D'ailleurs, il y a une Fanzone vaudoise qui, eu égard à l’innocuité de l'orage et aux pertes sèches subies, va porter plainte contre le canton de Vaud!

    En un mot comme en cent, cessez de nous materner, et lâchez-nous la grappe! Nous sommes assez grands pour savoir tout seuls si nous voulons sortir par temps d'orage!

    Cela dit, bravo les Suisses!

     

    Jacques Davier (Juin 2024)

  • Aurore somnambule

    Au lendemain de l'ultimatum, l'Individu sortit de chez lui. Le ciel était bleu, le soleil brillait, une légère brise caressait agréablement la peau. Il s'engagea sur le trottoir, puis, confiant, finit par marcher directement sur la chaussée.

    Après quelques minutes, il s'étonna tout de même de ne croiser personne, ni piéton, ni voiture, ni moto, ni vélo, ni trottinette. Pas âme qui vive! Les rues étaient désertes, la ville était silencieuse, mis à part le pépiement inlassable des moineaux et le roucoulement des pigeons. Seuls un ou deux chiens, l'air perdu, passaient dans son champ de vision.

    Que faire? La boulangerie où il voulait aller se procurer du pain et quelques croissants était inhabituellement fermée. Il ne put voir s'il y avait quelqu'un à l'intérieur, les rideaux étant tirés.

    Il entra dans le parc désert, s'arrêta quelques secondes pour apprécier la situation, puis alla s'asseoir sur un banc. Il commença à réellement s'inquiéter. Il réfléchit. Les Ennemis étaient donc passés à l'action, conclut-il. Ils avaient mis à exécution leur menace de bombarder le Pays avec leurs engins ultra-sophistiqués, conçus, l'Individu s'était renseigné, pour n'éliminer que les vies humaines, à l'exception de la faune et de la flore, et sans détruire quoi que ce soit, bâtiment, pont, chemin de fer, ni endommager la nature!

    Cet engin, ce n'était pas une bombe au sens classique du terme car il n'avait entendu aucune déflagration, ne faisait pas que tuer, il faisait également disparaître les corps. En effet, aucun cadavre ne jonchait le sol, et les quelques bâtiments dans lesquels il réussit à entrer étaient absolument vides.

    Que faire? Il devait être aux environs de midi, estima-t-il, car sa montre ne donnait plus l'heure, tout comme son cellulaire. Les rares personnes auxquelles il avait tenté de téléphoner n'avaient pas répondu. Au moins avait-il pu constater, à l'écoute des sonneries et des répondeurs, que les lignes fonctionnaient, tout comme l'Internet. Mais à quoi bon? Personne au bout du fil et tous les sites web hors service!

    Pourquoi le gouvernement du Pays s'était-il entêté, contre toute raison, à menacer et insulter un Pays bien plus fort et puissant que lui? On allait voir ce qu'on allait voir, pérorèrent les pieds-nickelés au pouvoir! Fichtre, on avait vu, en effet!

    Que faire? L'Individu, maintenant convaincu qu'il était un des rares, sinon le seul survivant, renonça à chercher une explication. Dans quel but? Il préféra se concentrer sur la situation. Peut-être, d'ailleurs, des troupes ennemies allaient-elles entrer dans le Pays, et lui donner, le voulant ou non, le fin mot de l'histoire?

    Dans l'attente de cette éventualité, il continua l'exploration de son quartier. Il poussa jusqu'au Grand Magasin, dont les portes coulissantes étaient étonnement ouvertes. Un effet de l'engin, sans doute. Il fit ses emplettes, et en sortit avec un cabas rempli de nourriture. Puis il retourna au parc s'asseoir sur ce qui était désormais son banc. Les jambes au soleil, les épaules et la tête à l'ombre des arbres, il ferma les yeux, ne sentant plus que l'air léger sur son corps. Il s'endormit rapidement.

    Lorsqu'il se réveilla, il commença par s'étirer, puis contrôla que son sac à dos et son cabas fussent là où il les avait posés, sur le banc à côté de lui. Idiot, se dit-il soudain, tu es le seul survivant, ou l'un des seuls, personne dans le coin à part toi! Aucun risque de vol! Puis il éclata de rire! Le soleil avait quitté le parc, on en voyait les derniers rayons sur les toits des immeubles environnants. Il devait être sept ou huit heures, pensa-t-il.

    Que faire? Aucune connexion, il avait à nouveau vérifié. Rien à attendre de ce côté-là, mon vieux, va falloir te débrouiller tout seul! Il décida de rentrer chez lui, de casser tant que faire se peut la croûte et d'écouter de la musique avant de se coucher. Heureusement qu'il avait un lecteur CD à piles, au cas où il n'y aurait plus de réseau électrique!

    L'Individu n'était bizarrement pas malheureux, juste étonné. Ses contemporains, qu'il détestait car ils étaient corrompus et décadents, étaient loin de lui manquer! Mieux, leur disparition le réjouissait!

    Demain serait un autre jour!

     

    Jacques Davier (Juin 2024)