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Quelles (bonnes) nouvelles du climat?

A l'heure où le secrétaire général de l’ONU déclare : « L’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale », et où une députée française n'hésite pas à affirmer que les océans et les mers sont en "situation de sécheresse", il convient de remettre quelque peu les pendules à l'heure. En effet, nous ne saurions accepter d'entendre plus longtemps de telles sottises!

Et pour ce faire, nous nous contenterons de livrer au lecteur quelques citations bien senties de l'excellent ouvrage de Steven E. Koonin, Climat, la part d'incertitude (Paris, L'Artilleur, 2022).

Il convient pour commencer de régler leur compte aux modèles climatiques, qui peinent à "prévoir" le climat, tant celui-ci est complexe et encore mal connu, et qui sont difficiles à "régler" et paramétrer, tant les données à prendre en compte sont nombreuses et peu aisées à modéliser, quand ils ne sont pas carrément manipulés!

Doutes sur l'influence humaine : "En clair : nous n'avons pas la moindre idée de ce qui provoque cet échec des modèles, incapables de nous dire pourquoi le climat a changé pendant les décennies en question [de 1910 à 1940]. Et c'est profondément troublant, car le réchauffement observé au début du vingtième siècle est comparable à celui que nous avons observé à la fin du vingtième siècle, que les rapports d'évaluation attribuent avec une "confiance élevée" aux influences humaines" (p. 125).

Confiance érodée quant aux projections futures : "Cette incapacité des modèles à reproduire le passé est un immense chiffon rouge. Cela érode la confiance que l'on peut accorder à leurs projections du climat de l'avenir. En particulier, cela rend difficile de séparer le rôle de la variabilité naturelle de celui des influences humaines dans le réchauffement qui s'est produit depuis 1980" (pp. 128-129).

Incompréhension crasse du système climatique : "En d'autres termes, nous ne comprenons pas véritablement une influence sur le système climatique [les interactions entre les nuages et les aérosols] à peu près équivalente, en taille, à l'influence des activités humaines sur le réchauffement (p. 131).

Manipulations des chercheurs : "Autrement dit, les chercheurs [de l'Institut Max Planck] ont réglé leur modèle pour que sa sensibilité aux gaz à effet de serre soit ce qu'ils pensaient qu'elle devait être. Vous avez dit bricolage? (p. 132).

En conclusion : "La modélisation climatique laisse donc gravement à désirer. En dehors de la lourdeur technique de simulations qui peuvent prendre des mois sur les ordinateurs les plus puissants et les plus rapides du monde, citons l'ambiguïté des réglages, l'incapacité à quantifier la variabilité naturelle, et nombre de problèmes délicats comme l'équilibre plus ou moins précaire entre le réchauffement dû aux gaz à effet de serre et le refroidissement provoqué par les aérosols. Il n'est, dès lors, pas étonnant que nous ne sachions pas vraiment comment le climat réagira à des concentrations croissantes de gaz à effet de serre" (p. 135).

Voilà! Il y aurait encore beaucoup à dire, notamment sur le catastrophisme médiatique, et cela fera l'objet d'autres billets. J'espère que vous comprenez à ce stade que les choses sont beaucoup moins claires que ce que disent les médias de grand chemin, et surtout que "science is not settled!

 

Jacques Davier (Août 2023)

Commentaires

  • Merci pour cet article, Jacques. Koonin a commis un excellent livre, Il nourrit la réflexion, c'est important.

    Bien à vous.

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