Le monde est une tornade
Pour Oona, où que tu sois, éternellement...
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Pour Oona, où que tu sois, éternellement...
Parti de la plaine, dans ma merveilleuse Valle di Blenio, au Tessin, je monte vers le hameau de mes aïeux, à mi-hauteur, avec ses "cascine" (mazots) et sa chapelle, avant de continuer vers l'alpage de Püsced. Un tiers de route en voiture, le reste à pied, à travers forêts et pâturages, la Suisse telle que je l'adore! Sur mes oreilles des écouteurs diffusent "Flame Sky" de Carlos Santana et John Mahavishnu McLaughlin, onze minutes de pur bonheur!
Pendant ce temps, à Genève, le plus détestable, discutable, criticable, et bien sûr condamnable, moralement et politiquement sinon pénalement, au vu des faits rendus publics, de ses politiciens n'en finit pas de sombrer... On invoqua à son sujet la Tragédie grecque, Icare et ses ailes fondant à l'approche du soleil, mais je vous assure que ce n'est pas le soleil que cet individu louche a tutoyé, tout au plus sa lampe de chevet! Surdoué, vous voulez rire? Sa réputation de jeune prodige, de sauveur et d'homme providentiel du radicalisme, est surfaite et imméritée. L'homme est un margoulin, un menteur avéré, un manipulateur. Je n'ai jamais voté pour lui et me réjouis de ses ennuis, lui qui a déjà fait beaucoup de mal. Pensons à ce cadre de la police, le numéro deux, viré et dégradé comme un malpropre, ou plutôt comme un fusible, et réintégré de force par décision de justice, car innocenté! Quel désaveu pour le magistrat de tutelle! Et le "soutien" plus que relatif obtenu lors de l'assemblée de son parti (trois cents et quelques personnes versus trois cent mille citoyens, une blague!) ne change strictement rien à l'affaire.
Un pas après l'autre, au son de la pure musique des dieux, je monte vers la grandeur, la liberté, la montagne digne et intacte, si près des nuages, alors que là-bas, très loin, si loin, dans ma chère Genève, ma Genève que j'aime, un individu tout petit, si petit, ridicule homuncule, s'enfonce dans le déni et nous pourrit la vie avec ses turpitudes. Cela a assez duré, "get out of here, old chap", prends tes cliques et tes claques et dégage, Pierrot!
Magnétisme des altitudes
Mon âme suit les alizés
Vers les ultimes latitudes
Echos sans voix appels brisés
Et je désire n'avoir pas
O vous sans fin mes jours sans nuit
Humé les cendres du trépas
Folle ma vie et fou l'ennui
A jamais libre je m'envole
O mes errances océanes
Nos cœurs nos cris nos pleurs nos vols
Souffle fier toi mon être insane
Trouve enfin la sérénité
Et te fonds dans l'Eternité
Jacques Davier