En politique, arrive un moment où il faut faire des concessions, et s'allier avec l'adversaire d'hier!

A gauche, une seule candidate, de valeur, verte, à laquelle le PS s'est rallié. A droite, trois candidats, PLR, ex-PLR et UDC, également de valeur, qui vont se tirer dans les pattes, et n'ont donc aucune chance de passer. Une candidate de ralliement, largement soutenue, contre trois candidats de division, l'affaire est quasiment pliée! Quand donc la droite laissera-t-elle de côté ses querelles de chapelles, voire d'ego, et apprendra-t-elle à s'unir, pour le bien de Genève?

Bon, c'est vrai, il y a deux tours, ce qui signifie un très probable report des voix au second, dont on ignore toutefois l'ampleur. Mais tout de même, cette division ne donne pas un bon signal aux électeurs de droite! Ce qu'on peut entendre et lire de-ci de-là n'est guère encourageant! La discorde consécutive à l'affaire Maudet, la volonté de rupture, compréhensible, de l'UDC quant à la gestion de la crise du corona, ne présagent rien de bon, hélas...

La politique n'est pas un supermarché où, parmi une pléthore de candidats, chacun irait picorer celui de son choix. La politique est un combat, et lorsque l'équilibre des forces n'est pas en sa faveur, on resserre les rangs, on fait des concessions et des sacrifices.

La gauche a gagné en force, augmentant ses élus presque partout! Et, soit dit en passant, en voyant l'action d'élus PDC comme Dal Busco, on peut raisonnablement se demander si ce parti n'est pas passé, non au centre, car je pense que le centre n'existe pas, mais carrément à gauche!

Cette montée en puissance de la gauche, c'est clairement ce que la droite genevoise, qui se croit encore au temps de l'Entente où chacun avait son siège, ou du moins son strapontin, assuré, Entente qui se permettait d'ostraciser l'UDC, ne veut ni voir ni accepter! Elle part en ordre dispersé, ok, mais alors elle perdra!