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Le blog de Jacques Davier - Page 2

  • Contre 1917

    Je viens de terminer la lecture du diptyque d'Anne Wiazemsky, Une poignée de gens, grand prix du roman de l'Académie française 1998, et Aux quatre coins du monde, Gallimard, Folio, 1998 et 2001. Ces deux romans racontent la vie d'une famille de nobles russes, les Belgorodsky, au moment de la Révolution de 1917, jusqu'à leur refuge en Crimée puis leur exil en 1919!

    L'histoire est racontée du point de vue des membres de la famille, et le moins qu'on puisse dire, c'est que cela tranche avec l'histoire officielle, gauchiste, voire communiste, telle que narrée encore de nos jours du côté de chez nous, par de bons petits soldats au service de la cause de la destruction de notre société et de notre civilisation chrétienne!

    Non, les soviets n'étaient pas constitués que de gens cool, altruistes, humanistes, au service du Peuple tyrannisé par l'horrible noblesse et le méchant clergé! La réalité est un peu plus complexe que cette légende dorée, forgée par la propagande stalinienne! Il y a eu une vraie "chasse au noble", rapidement étendue à tout "ennemi du peuple", soit tout non bolchévique, sans pitié, des millions d'assassinats et de meurtres arbitraires, sans parler des vols purs et simples des biens des "ci-devant de l'ancien régime"!

    Toutes choses corroborées par l'immense Docteur Jivago, de Boris Pasternak, lu il y a fort longtemps, peu après le mensonger et propagandiste Ma vie, de Trotsky, ce monstre!

    Je ne m'étendrai pas, lisez ces ouvrages extrêmement riches, qui prouvent, une fois de plus, que c'est dans la littérature que se trouve la vérité, et non dans les traités d'histoire ou de sociologie! Et surtout, le français d'Anne Wiazemsky est d'une perfection et d'une pureté qui réjouissent tous les amateurs de beau langage!

     

    Jacques Davier (Juillet 2025)

  • Suivez votre jugeote!

    La jugeote est un concept que notre époque en perdition et à l'écroulement intellectuel avancé ne comprend plus. Il s'agit simplement du bon sens, de ce que vous percevez de votre environnement, des phénomènes, bref de la vie, en exerçant votre esprit critique! A l'école primaire, notre maîtresse nous demandait toujours d'avoir de la jugeote!

    C'est la jugeote, par exemple, qui permet de comprendre que le climatisme anxiogène actuel n'est pas scientifique, mais idéologique.

    Or, de nos jours, ce n'est plus la jugeote qui est mise en avant, mais le recours à l'expert, au spécialiste, comme si nous n'avions plus confiance en notre propre jugement! Triste époque, mais ne nous leurrons pas, cette évolution suit de près celle de l'ultralibéralisme! En effet, recourir, en toutes choses, à des experts, voire les imposer, rapporte son lot de thunes!

    Amateur de musique, j'écoute souvent des CD à la maison, c'est mon petit plaisir, avec la lecture. Je vais moins au concert, car la qualité du pop-rock actuel est affligeante, comparée à celle du passé! Sauf exception, bien entendu! Et pour en trouver dans les parages...

    Un de mes dadas est le rock west coast californien, qui va, pour faire simple, du Grateful Dead aux Eagles, en passant par Crosby Stills Nash and Young! Et dans ce contexte, une sorte d'incongruité vit le jour au milieu des années septante, The Souther Hillman Furay Band. C'était une formation mise sur pied par le producteur de disques David Geffen (1), qui réunissait un compère des Eagles, John-David Souther, un ex Byrds, Flying Burrito Brothers et Manassas, Chris Hillman, et un ex Buffalo Springfield et Poco, Richie Furay! 

    Ce groupe faisait une excellente impression sur le papier, réunissant trois stars du genre, mais eut de la peine à convaincre sur disque (il ne se produisit guère sur scène, hormis une petite tournée US en été 1974). Et, pour ajouter l'opprobre à la honte, les critiques musicales furent en général assez tièdes, sinon carrément assassines (Christgau)! Encore maintenant, le SHF Band trimbale une réputation désastreuse! D'ailleurs, sa carrière fut de courte durée, se résumant à deux disques, en 1974 et 1975, après lesquels le groupe se sépara.

    Toute cette négativité entourant SHF aurait dû m'en éloigner, et faillit le faire, mais je tins bon, et pus dénicher les deux précieuses galettes, parce que rares et difficiles à trouver, on l'imagine, The Souther Hillman Furay Band et Trouble in Paradise (titre probablement allégorique du groupe, voire du rock de l'époque). Et, ma foi, je trouvai ces opus bons, voire très bons! Encore aujourd'hui, je viens de les jouer coup sur coup, et mon jugement n'a pas changé!

    Loin de paresseusement me reposer sur les "spécialistes", j'ai fait preuve de jugeote, j'ai exercé mon esprit critique, tout en faisant confiance à mes goûts, et cela m'a été profitable, car, sinon, quelque chose aurait manqué à ma culture musicale! Un grand merci à Mme Honsperger, qui nous à si bien exercés à la jugeote!

    Comme quoi, il faut écouter son coeur et son esprit, et faire fi des opinions des autres, surtout s'ils se prétendent experts ou spécialistes! Suivez votre jugeote, ne l'oubliez jamais!

     

    Jacques Davier (Juillet 2025)

     

    1. David Geffen croyait tellement à son groupe, qu'il voyait comme un nouveau CSNY, qu'il alla jusqu'à créer pour lui un logo, sous la forme d'un badge rouge à bord vert portant l'inscription "The SFH Band"! On le voit sur les pochettes des deux disques.

  • Sion à Saint-Pétersbourg, bien joué!

    Dommage pour la défaite, mais l'aventure tentée par l'équipe de Sion en Russie est magnifique! D'ailleurs, les Russes ont félicité les Sédunois! Chapeau à Christian Constantin et à ses joueurs!  Splendide goal en plein dans les filets de la bienpensance antirusse et des sanctions inutiles et stupides qui ne sanctionnent que la Suisse!

    Il n'y avait pas meilleure façon de faire un pied-de-nez à toute cette doxa assise dans le fauteuil de ses certitudes, camp du bien autoproclamé, qui ose affirmer que Sion aurait nui à la réputation du football suisse, et qui plus est par vil appât du gain! Quel argument honteux, digne des folliculaires de bas étage qui font florès sous nos latitudes (le climat, sans doute)!

    Bref, alors qu'on nous abreuve des matchs insipides de ces dames qui jouent non pas avec les, mais comme des pieds, et ce par féminisme, dans le cadre de ce qui est une véritable opération de propagande idéologique, ça fait plaisir de voir qu'en Suisse, il y en a encore qui en ont, et qui bravent sans honte aucune le bêlement des moutons!

    Ah, oui, j'oubliais, parce qu'il paraît que le foot féminin véhicule des valeurs! Au contraire, certainement, du foot masculin, parangon de ce patriarcat tant honni, j'magine!

     

    Jacques Davier (Juillet 2025)