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Les Poèmes de la Lune Rouge (XIII)

Travail en cours. La numérotation du chapitre est provisoire.

XI

Jacob se réveilla dans un lit qu'il ne connaissait pas. Il vit une forme sous les draps, à côté de lui, que couronnait une chevelure châtain éparpillée sur l'oreiller. Oona! Il était chez Oona! Il avait dormi chez elle! Il se remémora peu à peu la soirée de la veille, au Lone Spaghetto, Oona lui annonçant sa rupture, leur discussion, leur départ du restaurant dans la nuit lunaire en direction de l'appartement d'Oona, leur déambulation bras dessus bras dessous dans la ville, leur arrivée dans la petite ruelle des Eaux-Vives où elle habitait. Leurs nombreux baisers en cours de route. Leurs promesses de ne jamais se quitter! Oh! Toi, mon amour! Oui! Toi, mon amour!

A un moment donné, Oona lui dit que tout était fini depuis longtemps avec Liam, que cette rupture n'était qu'une formalité, vraiment, et qu'elle ne voulait pas qu'il culpabilisât à cause de cela. Jacob lui répondit que ce n'était pas du tout le cas, et qu'elle n'avait pas de soucis à se faire. Il lui dit à nouveau qu'il l'aimait, elle le lui dit aussi, et tout cela se conclut par un baiser langoureux! Elle lui prit ensuite la main et lui adressa le plus beau sourire qu'il eût jamais vu!

La montée vers l'appartement par le petit escalier fut épique! Oona, qui précédait Jacob, se laissa tomber en arrière sur lui, le forçant ainsi à la retenir, et l'incitant à l'entourer de ses bras, qui devenaient de plus en plus explorateurs, tandis qu'il sentait son odeur, puis elle se retourna dans un éclat de rire, alors qu'il montait les deux marches qui les séparaient, et ils s'embrassèrent à nouveau! Elle habitait au premier, mais le gravissement de l'escalier, dans ces conditions, des plus agréables il faut le dire, sembla à Jacob avoir duré des heures!

Une fois arrivés sur le palier, Oona chercha dan son sac à main les clés, et Jacob fit mine de vouloir les lui prendre des mains, sur quoi elle le traita de brigand, d'homme sans foi ni loi, d'abuseur, de harceleur, dans un rire charmeur! Jacob fut subjugué par le mouvement de ses lèvres, légèrement fardées, qui ouvrit leurs commissures et découvrit ses dents. Cela lui donna envie de l'embrasser, ce qu'il fit! Oona ne demandait pas mieux!

A peine entrés dans l'appartement, ils oublièrent le plus ou moins fallacieux motif initial de l'invitation d'Oona, à savoir parler du "cas Jacob" et boire un verre... Ils se jetèrent l'un contre l'autre et s'embrassèrent avec force, Oona se débarrassant dans la foulée de ses escarpins et Jacob de sa veste. Bientôt, ils furent dans la chambre, où les derniers habits tombèrent pendant les baisers. Alors Oona entraîna Jacob sur le lit, et tout prit les apparences d'un rêve, Jacob goûtant le flou et les flashs de leur voyage au pays de l'amour, la nudité offerte d'Oona, ses soupirs se mêlant aux siens lorsqu'il plongea ses yeux dans ses yeux... Puis tout bascula!

Jacob resta un moment au lit, couché sur le dos; Oona commençait à bouger, il sentit son pied contre le sien, elle se retourna et il vit des yeux enjôleurs le regarder dans un doux sourire pendant qu'elle s'approchait de lui, l'entourant de ses bras, et qu'une bouche gourmande s'emparait de la sienne...

Jacques Davier (Septembre 2020)

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