Aurions-nous « la droite la plus bête du monde », pour citer Guy Mollet (ex-président du Conseil, 1957) ? Que des politiciens genevois de droite, pour des questions d’ego et de querelles partisanes, aient pris le risque, et là, je suis gentil, de couler la droite et de laisser filer le siège de Pierre Maudet à gauche, ce qui s'est effectivement passé le 28 mars 2021, est proprement hallucinant !

Note : Guy Mollet, bien que socialiste, voulait montrer à quel point la droite agissait contre ses propres intérêts, et surtout contre ceux de la Nation!

Comment les croire lorsque, maintenant, contemplant le champ de ruines qu’est la droite, et dont ils sont essentiellement responsables, ils appellent, la main sur le cœur, à une droite élargie, à une union de toute la droite, à un resserrement des rangs ? Eux, les diviseurs ? Pierre Maudet était le meilleur candidat à droite pour conserver ce siège, et sans les deux autres candidats, cela aurait été à coup sûr mission accomplie ! Bref, je la trouve très, très saumâtre !

Petit addendum à l’intention du PDC. La politique, ce n’est pas un supermarché ! Notamment dans le deuxième tour d’une élection majoritaire, qui est fermé et où il ne s’agit plus d’offrir le choix, mais d’adopter la stratégie gagnante pour son courant politique, plutôt que de le faire pour son parti ! La non-participation fait évidemment partie des options ! A moins que le PDC ne soit passé à gauche ? Dans ce cas, qu’il le dise ! De plus, j'ai abondamment parlé dans d'autres billets de l'illégalité de cette candidature PDC de second tour pour ne pas revenir dessus ici!

Par ailleurs, c’est avec les beaux sentiments que l’on fait la mauvaise politique! Donc, assez, qu'on nous épargne les leçons de morale! Parfois, il faut savoir choisir la personne la mieux placée, même si elle nous déplaît!

Les comités de partis, comme les assemblées générales, doivent comprendre qu'il y a plus important que les guéguerres d'ego et de chapelles, à savoir l'intérêt supérieur de la droite et de Genève! Du temps de l'Entente, cet intérêt était bien compris. Il ne l'est apparemment plus.

En conclusion, cette incroyable élection aura montré que l’union est la seule solution pour avoir une droite gagnante, mais que, pour le moment, c’est mal parti! Il faudra, sans doute, en passer par une période de résilience, et aussi par un changement de personnel, histoire de panser et guérir les plaies, et de repartir sur des bases plus saines. Aux membres de bonne volonté des partis, ainsi qu'à de nouveaux venus, de s’impliquer, dès maintenant!