Hiver à la Rue Liotard
Petit hommage à ma rue! En vers absolument libres, comme l'air hivernal!
En bas le navire amiral
De l’Ecole d’Ingénieurs
Ferme la perspective
Et bouche la vue
Puis on monte la rue
Sur la gauche les vitrines
Du Bar Les Dunes
Qu’une belle smala
Fréquenta jadis
Ô soirées j'en fus
Libres et heureuses
Puis à droite le magasin
Si gentil accueillant
Avec son Internet Café
Bon choix de produits
Et le banc de pierre
Qui tant de derrières
Accueille où on cause
Avec les voisins jamais
On ne s’ennuie d'où
Aussi on regarde le ciel
Et les jolis moineaux
Qui le traversent
Comme des fusées
Veux-tu des graines
Mon petit ?
Puis on monte encore
Vers le Liotard cette
Institution bénie des
Dieux où on croise
La fleur du quartier
Et d'ailleurs
On y boit bonne bière
Ainsi que bon flacon
Pendant le repas
Régalons-nous
Avec vous tous rois
De la bonne chaire
Allez, une petite lampée
Pour nous aider à vivre !
On y écrit prose et poèmes
On réclame sa réouverture
Fissa fissa fissa !
Puis on croise l’imposant
Immeuble d’habitation
Sans numéro treize
Suivi de Surinam alias
Parc Geisendorf
De triste renommée
Nocturne un type
S’y fit tabasser
Par des voyous
Un autre y mourut
La drogue c’est ça
Mais en face l’église
Sauvera vos âmes !
Puis on marche un peu
Jusqu’à la rue des Lilas
Et son Café jadis tenu
Par un cycliste émérite
Tours de France et d'Italie
Hôte avenant souriant
Sa femme faisait
Collection de chapeaux
Ils ornaient les murs !
Je m’y perdis quelque fois
La nuit tous les buveurs
Se grisent je les aime
Tels qu’ils sont gentils
Pas gentils chacun sa
Lumière il faut chercher
Puis on continue
Vers le restau si beau
Au coucher du soleil
Kebabs et narguilés
Dans le troquet
Suivant se trouvent
Il fait froid les arbres
Nus sont perdus
Et pleurent leur tristesse
Les piétons marchent vite
Emmitouflés ils affrontent
La bise parfois noire !
Quand les flocons tournoient
Les petits enfants donnent
Leurs petites mains
Dans leurs petits moufles
A leurs parents
Qui les aiment oh oui !
Jacques Davier (Janvier 2021)