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Le blog de Jacques Davier - Page 98

  • Palindrome

    "Nous tournons en rond dans la nuit et sommes consumés par le feu." Ce palindrome latin a servi de titre à un film de Guy Debord, tourné en 1978, qui parle de la société de consommation capitaliste, et de l'aliénation qui en est la conséquence. Un livre, tiré du film, a été publié en 1990, avec le même titre.

    L'origine de cette locution est incertaine, elle a parfois été attribuée à Virgile, mais cela est douteux . On pense aux papillons de nuit attirés par la flamme de la bougie et qui vont s'y brûler, mais on y a aussi vu un sens ésotérique. (Source : Wikipedia)

    Pour ma part, je dirais qu'il s'agit, plus largement, d'une allégorie de la condition humaine...

    Me rendant chez mon libraire d'occasion préféré afin d'y faire quelques emplettes, je lui demandai dans quel rayon pouvait se trouver Debord, philosophie, sociologie, cinéma? Il me répondit : "Rayon alcoolos"! Très drôle, mais guère charitable! Quoique bien vu quand même : "...consumés par le feu"...

    NB : la locution complète, non utilisée par Debord, ajouterait "ecce" entre "nocte" et "et" (Source : Wikipedia).

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  • Orient Express

    A l'heure où tout Genève s'extasie devant le CEVA, qui n'est au fond qu'un ridicule tortillard de banlieue, pas même un RER, je parle, moi, du seul Vrai Train, qui n'est réel que dans le souvenir, le rêve et l'imaginaire! Ce train-là, avec T majuscule, est celui que je prends tous les jours... et qui m'emmène à travers des mondes et des paysages inouïs, des latitudes et des longitudes mystérieuses et inconnues!

    Car ce n'est en tout cas pas un train Saint-Maurice-Annemasse (c'est un gag, au fait?) qui me fera rêver! Là, pour l'imaginaire, on repassera!

    "Réel est éphémère, éternel est le Rêve", écrit le poète oulipien Olivier Salon, dans S'exercer. Et je suis son féal.

    [Ce poème est une republication]

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  • Mélancolie (Les rois fainéants)

    Les appétits insatisfaits

    Ont réduit l'amour à néant

    Et les vertiges contrefaits

    Chante, ris, ô roi fainéant

     

    Quand l'émoi se mue en silences

    Vain est le refrain entonné

    Les couteaux, les piques, les lances

    Torturent ton cœur étonné

     

    Tu fais quelques pas sans y croire

    Vers la rivière ténébreuse

    Qui, inlassable, son lit creuse

     

    Où le fil tranché par la Moire

    T'abandonne, étoile filante

    Et l'âme sombre, lente, lente...

     

    Jacques Davier (Novembre 2019)