Mauvais genre!
Poème à tiroirs vides... pour une époque miroir de nos chrysalides!
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Poème à tiroirs vides... pour une époque miroir de nos chrysalides!
La Lamal si bien nommée
Car elle fait mal
Encore entre en action
Et vient prendre son tribut
Les caisses de résonnance
Applaudissent et chantent de joie
Les bonnes âmes s'offusquent
Les plus jamais ça les ça suffit
Les refrains automnaux résonnent
La coupe est pleine vive la caisse unique
Chante-t-on partout en Suisse
Puis arrive l'hiver et l'ours bernois
S'endort pour un an de plus
Pendant lequel le pauvre péquin
Engraissera les réserves
L'actionnaire comptera son pactole
Et l'élu regardera ailleurs...
Jacques Davier (Septembre 2024)
J'ai fait un rêve, et un des plus intéressants! Le voici. Mon cher village campagnard du Mandement, joyau de cette ancienne terre genevoise, mon noble, digne et beau village de Dardagny, a été transformé, d'un coup de baguette diabolique, en un horrible village touristique!
Il est devenu méconnaissable et laid, si laid, avec ses rues et ruelles encombrées de marchands, vendant de tout et de rien, macramé, habits, artisanat, charcuterie, vin, fruits et légumes, divers bibelots inutiles et autres camelotes, et de touristes déambulant fainéantement, le tout dans un désordre et un brouhaha très peu calvinistes!
Les habitants sont requis par les autorités d'accueillir les touristes. Ils doivent leur ouvrir leurs maisons, leur offrir gîte et couvert, sans parler des petits en-cas, tels les apéros, les sandwichs et autres joyeusetés imaginées par un Comité du tourisme des plus officiels, et des plus tyranniques! Et les "voire plus" si entente sont, sinon encouragés, du moins tolérés!
On est dans une vraie dystopie! Non seulement il faut accueillir le chaland, mais en plus il faut se vêtir selon le canon établi par ledit Comité! A savoir une sorte de costume pseudo-campagnard, faussement historique, tenant plus du déguisement de Carnaval que de l'authentique habit traditionnel du paysan genevois!
Le protagoniste de mon rêve, recevant la visite à domicile des contrôleurs de la rigueur vestimentaire des hôtes villageois, soudain se révolte, déclarant qu'il ne portera plus aucun costume, et qu'il n'accueillera plus aucun touriste chez lui! Puis il fiche violemment les importuns hors de sa maison, et s'en va. Fin du rêve!
L'interprétation freudienne révélerait à vue de nez un sentiment d'envahissement, vécu psychologiquement comme une dépossession, comme un viol symbolique, et une révolte contre ce sentiment! Je me contenterai toutefois d'être un peu plus terre à terre. En bref, je vois tout cela plutôt comme une allégorie de notre époque.
Le village, transformé en parangon de lieu touristique, c'est la Suisse transformée par la mondialisation; les habitants étant au service des touristes, arrivant en grand nombre et se baladant comme chez eux, allant jusqu'à pénétrer dans leurs demeures, c'est la violation de notre domicile commun par l'immigrationnisme de masse; violation, qui plus est, voulue par nos autorités traîtresses, puisque c'est bien elles qui sont à la manœuvre et qui organisent tout cela! Le costume de carnaval obligatoire, c'est l'Etat totalitaire qui s'installe et qui est gentiment en train des nous violenter, de nous tyranniser et de nous esclavagiser!
Je me suis réveillé avec l'impression que ma psyché m'a joué un drôle de tour! La désagréable certitude, aussi, que ce rêve révèle ce que l'Occident vit actuellment!
Les rêves sont toujours inattendus et surprenants! Mais parfois moins que la réalité!
Jacques Davier (Septembre 2024)