Crosseyed and Painless (Les Perles du Rock, 26)
Encore d'autres morceaux pour ces temps de folie! Les magouilles et les délires des sbires de la CIA!
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Encore d'autres morceaux pour ces temps de folie! Les magouilles et les délires des sbires de la CIA!
Nick "The Greek" Gravenites naquit à Chicago, en 1938, de parents Grecs immigrés. Son père, George, était un petit artisan confiseur. Sa mère était femme au foyer. Elle lui apprit la musique, notamment ces tristes mélopées mélismatiques grecques qu'elle entonnait volontiers après le décès de son mari en 1949, les metaloyia. Puis, ce fut la découverte de la Carter Family, de Charlie Parker, de Miles Davis, de Lightnin' Hopkins, de Leadbelly et de tant d'autres!
Pendant son adolescence, Nick fut une sorte de synthèse entre la délinquance de la rue et l'intellectualisme de la bibliothèque. Il écrivait des poèmes, tout en portant un revolver sur lui!
En 1956, il entra à l'Université de Chicago, qu'il décrivit comme un îlot isolé du monde réel. Or, c'est dans ce monde réel qu'était sa vie, notamment dans les dizaines de blues bars et de coffee shops des alentours. Jouant de nombreux instruments, dont le banjo, la guitare et l'harmonica, il ne tarda pas à s'y produire lui-même!
Dans le campus ou au Fret Shop, le centre culturel local dévolu au folk, Gravenites fait la rencontre de Paul Butterfield et de Mike Bloomfield. En 1964, Mike et Nick fondent un groupe de blues, avec lequel ils se produisent dans les bars et les clubs, avant de joindre le Paul Butterfield Blues Band, qu'ils accompagnent au Festival de Newport en 1965.
Gravenites écrit pour le premier 33 Tours du groupe le fameux hymne "Born in Chicago"! Quant à son "East-West", un instrumental novateur et un des premiers morceaux de rock psychédélique, il orne le second 33 Tours!
En 1967, Bloomfield quitte le groupe de Butterfield pour fonder avec Gravenites, Barry Goldberg et le talentueux batteur Buddy Miles, un nouveau groupe, voué à jouer une fusion de rock, de jazz et de R&B, Electric Flag! Une section de cuivres fait partie intégrante de la formation.
Electric Flag fait ses débuts en 1967, au Festival de Monterey, sous les applaudissements nourris d'une foule ébahie! Gravenites est le "frontman", il chante et danse sur le devant de la scène, jouant parfois des percussions!
Des conflits d'ego, le rythme soutenu de la vie d'un groupe de rock, les drogues enfin auront raison d'Electric Flag, qui tire la prise en 1969, après deux albums! A partir de ce moment, Gravenites va se consacrer à plusieurs aventures musicales, souvent de front!
Il continue d'écrire pour les autres, donnant des compositions à Quicksilver et, surtout, à Janis Joplin! Il monte à nouveau sur scène avec Bloomfield en 1969 et, la même année, paraît son premier disque solo, My Labors!
Les années 1970 seront plus en demi-teinte, Gravenites participant à divers projets de moindre envergure, dont on retiendra un nouveau disque d'Electric Flag en 1974 et un deuxième album solo en 1980.
Au cours des années 1980, il forme un groupe avec John Cipollina et part en tournée, notamment en Europe. Par la suite, il ne cesse de jouer, au sein de nombreuses formations plus ou moins éphémères, dans la région de San Francisco et ailleurs aux USA, devenant membre du Blues Hall Of Fame en 2003. Actuellement, à 82 ans, il vit une retraite bien méritée en Californie!
On ne présente plus Serge Gainsbourg (1928-1991), artiste, musicien, auteur-compositeur et interprète français parmi les plus marquants et géniaux du XXème siècle! Pour cela, il y a le web et les milliers d'écrits qui lui sont consacrés!
Si le chanteur a eu plusieurs périodes, chanson française, jazz, reggae, etc., je me concentrerai sur sa période plus spécifiquement pop et rock, soit grosso modo celle qui va du milieu des années soixante à la fin des années septante.
"J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison", a-t-il déclaré en 1965 à Denise Glaser dans l'émission télé "Discorama", à propos de sa conversion au pop-rock et de l'abandon du jazz et de la chanson française des débuts! Citant les Beatles, il décida clairement de laisser tomber le poète maudit rive gauche, qui ne vendait que mille à trois mille disques, pour embrasser sans hésiter la musique pop, et les ventes substantiellement démultipliées qui allaient avec! Il choisit de ne plus désormais être "out", mais bien d'être "in"!
Il continua d'écrire pour les artistes de cabaret, comme Juliette Greco, Régine, Michelle Arnaud ou Isabelle Aubret, mais il ajouta à sa clientèle de jeunes chanteurs, et surtout de jeunes (et belles!) chanteuses, parfois aussi actrices, à la mode, comme France Gall, Petula Clark, Anna Karina, Dalida, Françoise Hardy, Mireille Darc, Claude François, Dominique Walter, et bientôt Brigitte Bardot et Jane Birkin, ses deux muses essentielles!
Mais je laisserai pour le moment de côté les chansons écrites pour d'autres interprètes, afin de me concentrer sur celles qu'il interpréta lui-même, ou en duo! Ce qui en fait déjà un très grand nombre, guère apte à faciliter le choix, qui sera cent pour cent subjectif, évidemment!
NB. Compte-tenu de la richesse de la production discographique de Gainsbourg, ce billet sera scindé en trois parties!