Jadis les sourires
Pour Oona, et les femmes aimantes...
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Pour Oona, et les femmes aimantes...
"Nuit qui criait comme une femme qui accouche / Nuit des hommes seulement" (Guillaume Apollinaire, "Désir", in Calligrammes, 1918)
Ce poème est dédié aux hommes fiers... car il y en a!
Ce blog étant à moitié en veille, c'est les vacances (!), j'en profite pour y publier des poèmes que j'aime. Après une excursion au XVIIème siècle, je reviens vers des terre connues, en particulier le pays de Rimbe!
Arthur Rimbaud (1854-1891) nous offre ce poème des Voyelles, écrit à peu près à l'époque des lettres dites du Voyant (printemps 1871). Le poème se rattache aux "Poésies", à savoir les poèmes présentant une métrique régulière, avant les "Derniers vers" ou "Vers nouveaux" de 1872, et surtout les fameuses "Illuminations" (1872-?).
Voyelles procède par association entre sons et couleurs, mais je n'en dirai pas plus, l'idée étant que chacun en fasse son miel, le poème étant abondamment expliqué par ailleurs. Je note en particulier le dernier vers, génialissime et l'un des plus beaux de la langue française : "— O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !"
Pour qui s'intéresse à la littérature, j'ajoute que Georges Perec (1936-1982) fit un pastiche des Voyelles dans son incroyable "Disparition", intitulé Vocalisations, et dont le dernier vers donne ceci : "O l'omicron, rayon violin dans son Voir!" Je laisse aux curieux le soin d'enquêter...