Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lis tes ratures! - Page 36

  • Orient Express

    A l'heure où tout Genève s'extasie devant le CEVA, qui n'est au fond qu'un ridicule tortillard de banlieue, pas même un RER, je parle, moi, du seul Vrai Train, qui n'est réel que dans le souvenir, le rêve et l'imaginaire! Ce train-là, avec T majuscule, est celui que je prends tous les jours... et qui m'emmène à travers des mondes et des paysages inouïs, des latitudes et des longitudes mystérieuses et inconnues!

    Car ce n'est en tout cas pas un train Saint-Maurice-Annemasse (c'est un gag, au fait?) qui me fera rêver! Là, pour l'imaginaire, on repassera!

    "Réel est éphémère, éternel est le Rêve", écrit le poète oulipien Olivier Salon, dans S'exercer. Et je suis son féal.

    [Ce poème est une republication]

    Lire la suite

  • Van der Graaf l'électrique (Les perles du rock, 5)

    Van der Graaf Generator (le nom du physicien américain est Van de Graaff, mais on n'en voudra pas à notre bande...) est sans doute l'un des groupes de rock les plus originaux que la (pas si) perfide Albion nous ait donnés! Porté, dans sa formation classique (1969-1972) par la voix de Peter Hammill, les saxes de David Jackson, les claviers de Hugh Banton, la batterie de Guy Evans et la basse de Nic Potter (seulement jusqu'en 1970), Van der Graaf nous a gratifiés de plages sonore inouïes, magnifiées par les mots sublimes et le chant de Hammill. L'absence de guitare électrique  (jouée, en cas de besoin, par leur pote Robert Fripp) fait partie de sa légende, et le démarque de la plupart des groupes de rock de l'époque.

    Lire la suite

  • Le vol des lettres (6ème et dernière partie)

    6. Epilogue

     

    Où furent les lettres celées ? Nul ne le sut. Delechut coupé en pièces, décimé, Frédégonde Elise enfuie vers complices bernois (qui giguent depuis sept jours sur des rythmes effrénés) son père triste et perdu et perdu et triste de ce dénouement que c’est terrible de souffrir en silence, il semble bien que les lettre primitives sont définitivement dissipées, envolées, et c’est horreur pour l’Homme… Comment s’exprimer juste en futur ? Comment dire ? Comment dire ? Trop dur, trop difficile, plus pouvoir écrire, muet devenir, voyelle, lettre, lettre, où ? Où es-tu ? Où es-tu ?

     

    S’envolent les lettres sur nos têtes, ès vents menées, volètent et tourbillonnent toutes, les belles, les seules, originelles et sublimes ! Elles voguent loin de notre terre, les voyelles, portées vers les confins de l’Univers, en le silence de cette nuit éternelle qui sur le monde et l’Homme muets se pose…

     

    Jacques Davier – Septembre 2010 - Mars 2018