Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

UN MANOIR AU PURGATOIRE, OU LA DIFFICILE RESTAURATION DU CHATEAU DE DARDAGNY (7ème et dernière Partie)

7.1 Chronologie du Château de Dardagny

 

1280 : première citation du seigneur de Dardagny, Aymon, chevalier et vassal du comte de Genève, duquel il reçoit par testament trente livres.

1298 : sur l'emplacement du château actuel existent deux maisons fortes, séparées par une ruelle et qui appartiennent aux deux seigneurs qui se partagent le fief de Dardagny : André de la Corbière (maison sud) et Michaud de Livron (maison nord).

1536 : à la Réforme, le fief de Dardagny, Châteauvieux et Confignon devient vassal de la République de Genève.

1646 : Amédée Favre, bourgeois de Genève, réunit les deux seigneuries dans ses mains.

1655 : son fils, Daniel, conçoit l'idée de réunir les deux manoirs en un seul. Il commence par exhausser  à une hauteur de trois niveaux les deux bâtiments et la grosse tour d'origine, au sud-ouest; puis, il ajoute trois autres tours d'angle et relie les deux ailes du château par une galerie en bois couverte et fermée, desservie par une tour d'escalier.

1721 : après être passée entre les mains de la famille Lullin, la seigneurie est acquise par un noble hollandais, Jean Vasserot.

1731 : son fils hérite du domaine et, nourrissant de grandes ambitions pour son château, il va le transformer en une belle maison de maître du XVIIIe siècle. "Noble Vasserot" démolit la tour d'escalier et aménage un hall d'entrée muni d'un grand escalier d'honneur qui rejoint la galerie du premier étage; côté rue, il ajoute un balcon soutenu par deux colonnes et côté Salève, il ferme la cour intérieure pour y aménager une salle des fêtes, la Salle des Chevaliers, décorée de fresques à l'italienne, qui forme un avant-corps en saillie sur la facade surmonté d'un fronton triangulaire orné des armes des Vasserot.

1775 : la seigneurie échoit à Jean-Philippe Horneca. Il la transmet en 1779 à son fils Jacques-Antoine, qui change son patronyme en Horngacher. Celui-ci exécute le dernier aménagement interne du château : l'installation en 1780 d'un orgue dans la Salle des   Chevaliers  le prolongement de la galerie du premier étage jusqu'à la porte permettant d'accéder à l'instrument.

1848 : acquisition du château et de ses terres par Jean-louis Fazy, frère de James.

1904 : le château est acheté par la commune de Dardagny.

1916 : un concours restreint prévoit la démolition du bâtiment; nombreuses protestations.

1925 - 1926 : après quelques années d'incertitude, le Conseil municipal (4 septembre), le Conseil d'Etat (21 septembre) et le Grand Conseil (5 juin 1926) optent pour la conservation et la restauration du château.

1926 : le château et son parc sont placés sous la protection de la Confédération suisse (26 août).

1926 - 1932 : restauration, en cinq étapes, de l'édifice par l'architecte Frédéric Mezger. Les travaux commencent le 16 juillet 1926 et le château restauré est inauguré le 11 septembre 1932.

1935 : le château de Dardagny est classé monument historique par un arrêté du Conseil d'Etat   (3 avril).

1941 : un second arrêté de classement, donnant avec précision l’état foncier, confirmera le précédent (16 juillet).

 

7.2 Sources et bibliographie

 

  • Archives communales de Dardagny, Registres des délibérations du Conseil municipal, et divers dossiers et documents relatifs au château.
  • Archives d’Etat du canton de Genève, Registres du Conseil d’Etat, Mémorial du Grand Conseil, papiers Edmond Barde.
  • Pierre Baertschi, Ales Jiranek, Dimensions cachées de Dardagny, Genève, 1994.
  • Danièle Bagnoud, Edouard Beck, Marc Berney, Bernard Crettaz, Anne-Claude Dafflon, Jacques Davier, Aline Ramu, Anne-Marie Vuagnat, La Commune de Dardagny, hier, aujourd’hui … demain, Genève, 1991.
  • Jacques Gros, Historique du Château de Dardagny, Genève, 1931.
  • Service des monuments et sites, Répertoire des immeubles et objets classés, publ. sous la dir. de Pierre Baertschi, Genève, 1994.

 

Jacques Davier

Les commentaires sont fermés.