Hawkwind, archétype de groupe de rock "indépendant" anglais, toujours actif d'ailleurs sous la houlette du fondateur Dave Brock, était connu, à ses débuts dans les années septante, pour jouer une musique mêlant rock et musique électronique à une thématique souvent inspirée par la science-fiction, le "space rock". Le quatrième album du groupe, Space Ritual, joue à fond cette carte du space-rock, avec des nappes de synthés accompagnant des morceaux chantés et de longs instrumentaux, le tout entrecoupé de poèmes récités par Robert Calvert (qui par ailleurs partage les lead vocals avec Dave Brock).
L'album fut enregistré en public lors de concerts à Londres et Liverpool, en 1972. Même s'il est considéré comme un des meilleurs albums live du rock, il ne rend pas tout à fait justice aux spectacles dont il est issu, qui étaient conçus comme une expérience audiovisuelle totale, mettant en scène, avec force musique, poésie, danseurs, danseuses et lightshow, des navigateurs interstellaires de retour sur Terre après avoir voyagé à travers l'espace et le temps. Le programme distribué à chaque spectateur développait ce thème des voyageurs spatiaux, et le mettait en lien avec le concept de la musique des sphères.
Le poème "Ten Seconds of Forever", dû à la plume de Robert Calvert (personnage important du rock anglais, auquel je consacrerai un billet prochainement), nous met dans l'ambiance!
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